26 mars 2014

par augmortimer

De la tension à la maison. Peu de mots, mais des aller et retour fréquents, des gestes brusques, de la précipitation et la maladresse qu’elle entraîne. On brasse de l’air et les souffles qui nous frôlent expriment plus profondément l’inquiétude, qu’on voudrait irrationnelle; en dépit de nos discussions raisonnées de la veille.

Le matin, le goût du dentifrice après le brossage des dents, mélangé à celui du café d’autant plus fort qu’on a bu le dernier juste avant de presser le tube pour mettre un trait de pâte sur la brosse. Ce goût qui reste dans la bouche et qui accompagne le départ vers le travail, l’école, les obligations.

On ne dit rien, on écoute l’émission de radio. On pense dans le bourdonnement du moteur de la voiture, des réflexions tellement épaisses qu’elles font barrage à la discussion.